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30/03/2011

"FANTASTIQUE VALLÉE DES MERVEILLES" RÉÉDITION D'UN LIVRE À SUCCÈS !

 

LE CHEF DE TRIBU, GRAVURE DE L'AGE DU BRONZE, VALLEE DES MERVEILLES.jpg

A PROPOS DE « FANTASTIQUE VALLÉE DES MERVEILLES »

 D’EDMOND ROSSI

NOUVELLES DU PASSÉ

HORS DES VALLÉES BATTUES

L'été ramène 'les grandes transhumances touristiques au creux des vallées battues par les longues files de fourmis vacancières. La Loire, le Rhin, le Rhône, la Moselle, la Dordogne, tant d'autres... Que de souvenirs historiques étique­tés y attendent les curieux du passé !

Mais peu de Français savent qu'un site encore sauvage, chargé d'histoire et de mystères, attend, à une quarantaine de kilomètres au nord de Nice, ceux qui auront le courage de s'arracher aux mollesses planifiées de la Côte d'Azur. Il s'agit de la Vallée des Merveilles, sur laquelle un livre complet et sérieux, que M. Edmond Rossi vient de publier chez Laffont, attire l'attention en donnant, toutes les précisions voulues sur ses conditions d'accès. L'un des plus grands musées à ciel ouvert du monde, accessible seulement, (à pied ou en jeep) du 15 juin au 15 octobre, s'est constitué pendant des millénaires à deux mille mètres d'altitude. On ne s'y bouscule pas encore et pour cause, mais enfin, en 1978, près de quinze mille visiteurs ont fait l'excursion pour découvrir une faible partie des quelque cent mille gravures rupestres tracées là dans des pierres à couleur de sang par une micro-civilisation vouée au culte de la nature, entre la préhistoire et l'époque romaine.

Par temps clair, si l'on séjourne au bord de mer, entre Cannes et Menton, et qu'on regarde au Nord, on peut apercevoir parmi d'autres cimes presque toujours enneigées, même en été, l'imposante rondeur du mont Bégo, planté comme une gigantesque borne alpine aux confins de la France et de l'Italie. Il faut se diriger vers lui par les lacets tourmentés de la nationale 204, qui donne accès au pays de Tende, français seulement depuis le traité de paix avec l'Italie, en 1947. Cette région frontière, paradis des chasseurs alpins ... et des chasseurs de chamois, a été « préservée ", pendant l'époque contemporaine par les secrets militaires. D'où sa virginité relative.

Quand on franchit le Val d’Enfer à travers des masses de rochers éboulés, on découvre un site minéral d’une beauté foudoyante entre les miroirs des petits lacs et quelques mélèzes tenaces. Là, règne un micro-climat sur lequel les rares bergers rencontrés sont intarissa­bles : végétation polaire, montagnes magnéti­ques qui dérangent les boussoles. orages imprévisibles et violents. A mesure qu'on avance à travers les roches rouges ou vertes, d'apparence vitrifiée, on déchiffre sur elles une prolifération de hiéroglyphes, allant de la grosseur de la main à la grandeur d'un homme, dont la plupart évoquent les idéogrammes des caractères asiatiques. D'autres sont proches des portraits stylisés d'êtres vivants, d'armes ou d'objets que l'on trouve dans les grottes du néolithique. Il s'y mêle parfois les dernières alluvions des messages apportés par la mince pellicule de temps qui nous sépare de Jésus-Christ: inscriptions romaines, dont certaines érotiques, cris brefs échappés par miracle au silence du Moyen Age et de la Renaissance, où l'homme cultivé tournait le dos aux montagnes. Il s'y ajoute, hélas, depuis peu, un vandalisme de pissotières inspirant les couteaux de poche des petits malins du XXe siècle, pressés de graver leur nom là. On n'arrête pas le progrès.

Il reste cet immense livre où toute une humanité balbutiante a gravé ses obsessions, avant la découverte du fer, puis après elle, mais encore avant l'existence des écritures histori­ques, au carrefour de cinq ou six vallées, dont celle des Merveilles est la plus significative. Le mont Bégo semble veiller là comme un grand guerrier pétrifié sur l'un des plus grands lieux d'un culte naturel où les hommes, à la recherche de leurs dieux tentaient de projeter sur les pierres l'image confuse qu'ils s'en faisaient en eux-mêmes, parfois déjà un homme, le plus souvent un taureau, symbole de la nature partout redoutée, partout adorée, en propitiation.

 

La Vallée des Merveilles, c'est la cathé­drale de l'Europe préhistorique et sa nouvelle mise en lumière ne pouvait pas mieux tomber. Elle commence à peine. à nous livrer ses secrets.

           

Claude MANCERON (Dauphiné Libéré et Républicain Lorrain du 3 juin 1979)

 

Ce livre est disponible au prix de lancement de 10€ en téléphonant au 04 93 24 86 55

20/03/2011

LES GUEYEURS DE SAINT LAURENT DU VAR FÊTÉS GRÂCE À EDMOND ROSSI

GUEYEUR DE SAINT LAURENT.jpg

UN PROJET D’EDMOND ROSSI DEVENU RÉALITÉ :

La Fête des « gueyeurs » de Saint Laurent du Var

 

L’idée d’une fête des gueyeurs à Saint Laurent du Var aurait le mérite d’être ancrée dans une tradition historique remontant à l’origine de la cité, bâtie au bord du Var pour en assurer la traversée.

Rappelons que déjà en 1005 l’abbé de Saint Véran reçut une habitation dans un hameau dénommé Varum, sur la rive droite du fleuve, où Saint Laurent s’est installé par la suite. Au XIIè siècle un ermite se rendait chaque année sur les bords du Var avec deux chevaux pour faire passer les pèlerins se rendant à l’abbaye de Lérins.

La création d’un hospice confié à des religieux va poursuivre cette coutume pendant les siècles suivants jusqu’au XVè siècle. « La barque de l’hospice » assurait alors le passage d’une rive à l’autre du Var.

Lorsque Saint Laurent est repeuplé en 1468 par son seigneur l’évêque de Vence, Raphaël Monso, désireux de garantir la sécurité du gué, obligation est faite aux nouveaux venus, de tenir une barque sur le Var pour en assurer le passage. Ces premiers gueyeurs laïques, dénommés « Riveraschi », vont s’organiser en corporation et  maintenir leur activité jusqu’au XIXè siècle.

Les gueyeurs disparaîtrons lorsqu’un pont traversera enfin le fleuve de manière

définitive en 1864.

 

Les gueyeurs ont donc marqué le passé laurentin durant plus de huit siècles.

Aujourd’hui leur souvenir se perpétue dans le Vieux Village par une modeste rue portant leur nom, elle relie la place de la Fontaine à la rue des Remparts.

Récemment, en 2000, un rond point au carrefour des rues du 11 novembre, du Point du Jour et de l’Ancien Pont s’est vu paré d’une sculpture représentant une voyageuse à califourchon sur le dos de l’un de ces porte-faix, acteurs glorieux de l’Histoire de la cité.

Faire revivre ces personnages d’un autre âge permettrait de remémorer une époque riche d’anecdotes rapportées  par des voyageurs célèbres confrontés à la périlleuse traversée du Var.

 

Saint Laurent du Var possède, grâce aux gueyeurs, un patrimoine original, unique en France, qui ne demande qu’à renaître.

Ces données historiques fondées sur la tradition locale pourraient se combiner au culte du plus illustre des gueyeurs, leur patron : Saint Christophe.

Voici résumées la vie et la geste de saint Christophe, martyr, qui souffrit sous l'empereur Dèce, vers 250. D’après les historiens ecclésiastiques, il était né dans le pays de Chanaan, de parents païens. Il fut baptisé par saint Babylas, évêque d'Antioche, et prêcha la foi en Lycie. Arrêté dans la ville de Samos, il convertit deux femmes nommées Aniceta et Aquilina, qu'on avait chargées de le séduire, et fut décapité, après avoir miracu­leusement résisté aux plus atroces tourments.

Jacques de Voragine, dans la Légende dorée, fait de ce saint un géant qui, après avoir servi le diable, mit sa force au service des voyageurs qu'il prenait sur ses épaules pour leur faire traverser un fleuve large et profond.

Un jour, un enfant eut recours à sa charité; mais, parvenu au milieu de la rivière, l'enfant se trouva si lourd que le géant ne pou­vait plus avancer. Il se retourna et reconnut l'Enfant ­Jésus. C'est à ce fait qu'il devrait son nom de Christophe ( en grec, qui porte le Christ ). Le culte de saint Christophe, très répandu en Orient, était au moyen âge populaire en Occident, sur­tout en Espagne, en Italie, en France et Allemagne.

Ses reliques étaient, dit-on, conservées à Tolède. II était, à Paris, le patron des por­tefaix. Les Latins célèbrent sa fête le 25 juillet; les Grecs, le 9 mai.

 

Iconographie : Les ancien­nes peintures byzantines représentent saint Christo­phe avec une tête de chien.

Le moyen âge eut une grande vénération pour saint Christophe : on croyait qu'il suffisait de regarder une de ses images pour être préservé tout le jour contre l'eau, le feu et les tremble­ments de terre. Tout récemment encore, il était de coutume d’afficher des médailles de saint Christophe dans les voitures et sur les porte-clés avec la mention : « regarde St. Christophe et va-t-en rassuré ».

Dans le passé, on prit l'ha­bitude de le représenter dans des proportions colossales; on le peignit sur les murs des églises et même des maisons.

Aux XVè et XVIè siècles, les images de saint Christophe se multiplièrent. La plus ancienne gravure sur bois dont on puisse fixer la date représente ce saint portant sur ses épaules l'enfant-Jésus et traversant un fleuve. On montre, parmi les reliques de la cathédrale de Séville, une dent de saint Christophe, dont les dimensions justifieraient bien ce que dit la légende de la stature du colosse.

Le martyre de saint Christophe a été traité par le Tintoret et par Lionello Spada, dans un tableau très pa­thétique qui est au musée du Louvre. Hippolyte Flandrin a introduit une belle figure de saint Christophe dans sa frise de Saint-Vincent-de-Paul.

De nos jours la saint Christophe est célébrée le 21 août.

 

A partir de ces données, comment organiser une fête des gueyeurs à Saint Laurent du Var, haut lieu des prouesses de ces vénérables ancêtres, assujettis au passage du  fleuve ?

 

Deux parties sont envisageables, une profane propre aux gueyeurs, la seconde religieuse destinée au culte de Christophe, leur saint patron.

La date du 21 août correspondant à la saint Christophe, se situe au cœur de la saison touristique à l’époque des principales fêtes patronales. Peut-elle être un moment de la fête patronale de la Saint Laurent ? La chose est envisageable, mais le dimanche suivant le 21 août semblerait plus opportun.

 

La Municipalité, maître d’œuvre des festivités serait soutenue par la participation active des associations, pouvant apporter leur concours dans leurs domaines respectifs.

 

Le Programme débuterait par une « messe des gueyeurs » célébrée à 10 heures, suivie à 11 heures par la « course mixte des gueyeurs », où les apprentis gueyeurs masculins porteraient sur leurs épaules  une partenaire féminine. Trois équipes d’âges différents, minimes, juniors et seniors s’affronteraient sur un trajet à définir, soit de la rue des gueyeurs au rond point du Gueyeur, soit le long des berges du Var, devant la Mairie. Une remise de coupes récompenserait les vainqueurs, suivie d’un apéritif d’honneur au Parc François Layet.

Le « Banquet des gueyeurs » débuterait ensuite sur la place de la Fontaine, au cœur du Vieux Village, le menu servi, privilégierait des produits de la pêche, conformes à la vocation aquatique et fluviale des gueyeurs, truite, soupe de poisson avec croûtons et rouille, glace, un quart de vin blanc.

L’après midi à 16 heures, avec l’accord des autorités diocésaines, une « bénédiction des véhicules à moteurs » pourrait être organisée sur l’Esplanade du Levant, rappelant le rôle protecteur de saint Christophe, avec distribution de médailles du saint, gravées : « Regarde Saint Christophe et va rassuré ». Cette partie religieuse, tout comme les actuelles messes propres à bénir les animaux familiers, devrait très vite connaître un succès départemental.

Enfin, à 21 heures « Spectacle son et lumière, Saint Laurent à travers l’Histoire du gué », place Adrien Castillon face à l’Eglise et au porche de l’antique hospice.

Là serait évoqué les grands moments de l’histoire laurentine.

 

Dans l’organisation de cette fête pourraient être impliqués :

La section athlétisme du « Stade Laurentin », pour la compétition, le « Comité de Sauvegarde du Vieux Village », pour la tenue du Banquet, l’ « Action culturelle diocésaine », pour les commémorations religieuses, ainsi qu’un entrepreneur de spectacle (à faire soumissionner), pour le « Son et Lumière ».

 

Chiffré, l’ensemble de la contribution municipale envisagée porterait :

  • sur l’offre de l’apéritif d’honneur et de trois coupes remises aux vainqueurs à cette occasion,
  • sur la sécurité assurée par la Police municipale après installation de barrières, sur les lieux des festivités,
  • mais surtout sur spectacle « Son et Lumière », dont la conception ne serait élaborée que la première année. Un tarif d’entrée au spectacle de l’ordre de 10 à 15 € devrait couvrir une partie des frais engagés.

La participation des convives au Banquet, sur la base modérée de 20 € pourrait équilibrer les frais engagés par le Comité du Vieux Village dans la préparation et le service de celui-ci.

 

Personnellement, je serais tout disposé à apporter mon concours bénévole, comme je l’ai toujours fait, pour contribuer dans la mesure de mes modestes moyens à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine historique de Saint Laurent du Var.

 

En conclusion, si cette suggestion commémorative ne pouvait être réalisée, elle m’aura offert le plaisir d’évoquer un bref instant, le souvenir de ces gueyeurs qui durant des siècles portèrent sur leurs solides épaules les riches heures de Saint Laurent du Var.

 

Edmond ROSSI (27-11-2005)

 

La première « Fête des Gueyeurs » se tenait en le 26 août 2006, organisée par le « Comité de sauvegarde du vieux village de Saint Laurent du Var », depuis chaque année en août la tradition est respectée…

26-08-06 PREMIERE FETE DES GUEYEURS INAUGURATION, EDMOND COUPE LE RUBAN !.jpg

14/03/2011

TREMBLEMENT DE TERRE ET RISQUE NUCLÉAIRE: EN PROVENCE COMME AU JAPON !

TREMBLEMENT DE 1887 A (2).jpg

A l’exemple du Japon le « Pays d’Azur » reste exposé à une catastrophe semblable, si l’on se réfère aux deux documents ci-dessous.

LE SEISME DE 1909 EN PROVENCE

Le séisme du 11 juin 1909 fait référence à un séisme de magnitude 6,2 sur l'échelle de Richter qui s'est produit dans le Sud-Est de la France et qui entraina d'importants dégâts et destructions au sein des villes de Salon-de-Provence, Vernègues, Lambesc, Saint-Cannat et Rognes dans le massif de la Trévaresse en Provence (Bouches-du-Rhône). C'est le tremblement de terre de magnitude la plus élevée enregistré en France métropolitaine depuis celui de Roquebillière en 1654. Il fut également ressenti dans les départements du Gard, du Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence et du Var.

Le bilan humain fait état de 46 morts et 250 blessés. L'ampleur des dégâts matériels fut considérable puisque 2 000 constructions furent endommagées et ce pour un coût total de 2,2 milliards de francs.

L'origine de ce tremblement de terre se trouve dans le rapprochement de la plaque africaine (plus précisément de la plaque adriatique) en direction de la plaque eurasienne au nord et qui a pour conséquence le plissement de la croûte terrestre, à l'origine de l'érection des Alpes, et la formation de failles engendrant les séismes.

Depuis, aucune activité de forte ampleur n'a été à déplorer mais la vigilance reste de mise. Classée en zone II, soit à sismicité moyenne, cette région demande au préalable que les règles de construction parasismique soient rigoureusement appliquées.

Plusieurs secousses préliminaires se produisent à divers endroits de Provence : le 26 mai 1909, au Puy-Sainte-Réparade et le 28 à Saint-Cannat. Peu avant la secousse principale, le 11 juin, on remarque le comportement anormal d'oiseaux volant bas, avec des cris de frayeur, de chiens hurlant à la mort, et de chevaux piaffant.

Le 11 juin 1909, à 21h15, deux secousses très violentes ébranlent la Basse-Provence, et, plus particulièrement, l'est du département des Bouches-du-Rhône. La profondeur du tremblement de terre est évaluée à 10 kilomètres.

Le 14 juin, on fait état d'un bilan de 43 morts. Le 15 juin, le sous-secrétaire d'État au ministère de l'Intérieur, M. Mauzan, sous les ordres du ministre Clemenceau, visite les villages détruits.

Le 16 juin, le bilan est porté à 46 morts et plusieurs centaines de blessés. On évalue les dégâts, le 19 juin, à 15,5 millions de francs, dont 4,6 millions à Salon-de-Provence, 2 millions à Saint-Cannat et 1,55 millions à Rognes.

Dans les semaines suivantes, des répliques, parfois violentes, surviennent, jetant l'effroi parmi la population : le 10 juillet, à Meyrargues, les 12, 13, 14 et 16 juillet à Puyricard, Arles, Lambesc, Marseille et Toulon.

La population, sous le choc, craint la violence des répliques et passe ses nuits à la belle étoile, sur les places ou dans les jardins publics, dans la crainte de l'effondrement de bâtiments. Ainsi, à Aix-en-Provence, « la place des Prêcheurs se remplit de gens dormant sur des matelas », comme en témoigne la mère d'un académicien.

Les dégats :

A Lambesc (Bouches du Rhône), de nombreuses maisons détruites,

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) : La toiture de la vermicellerie Augier s'effondre, Cornillon-Confoux (Bouches-du-Rhône) : Destruction partielle de l'église (écroulement du tympan), La Barben (Bouches-du-Rhône) : destruction d'une tour du Château, Le Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône) : Plus de vingt maisons détruites, deux morts, l'eau devient boueuse dans plusieurs puits.

Mouriès (Bouches-du-Rhône) : la partie supérieure du clocher est abattue.

Pertuis (Vaucluse) : dommages causés à plusieurs ponts du canal de Marseille.

Rognes : dégâts considérables. Quatorze morts, l'effondrement d'une bergerie provoque également la mort de 150 moutons.

Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) : Dégâts considérables. Vingt mètres de murs du château de l'Empéri sont abattus.

Venelles (Bouches-du-Rhône) : Le haut du village est rasé dans sa plus grande partie.

Vernègues (Bouches-du-Rhône) : Effondrement du château. La quasi-totalité des maisons est détruite. Deux morts. Le village a depuis été rebâti plus bas.

Avignon ; le clocher du couvent des Augustins bouge ; il est resté penché depuis ...

Nota : le séisme est ressenti jusque dans le Gard, notamment à Nîmes .

Témoignages

Plusieurs témoins du tremblement de terre en ont livré un récit réaliste :

Alfred Émile Sorel, romancier : « Un vacarme de vaisselle qui tombe, un plancher qui fléchit, une suspension qui se met à décrire un cercle fantastique, un grondement qui augmente et assourdit, des meubles qui roulent sur le sol ; enfin le fracas d'un bombardement, un obus qui éclate. Une voix, à mes côtés : "Un tremblement de terre". Cela n'a duré que vingt secondes ; il y a des instants où les forces se centuplent. »

Un habitant de Pertuis se trouvant à son cabanon (Archives municipales) : « Les arbres sont secoués comme si des enfants quand ils veulent en faire tomber les fruits. Les blés environnants agitent les épis en se heurtant font un bruit qui n'est ni celui du vent, ni de la faux ».

 LE CENTRE D'ETUDES NUCLEAIRES DE CADARACHE

Le centre d'études nucléaires de Cadarache est l'un des plus importants centres de recherche et développement pour l'énergie nucléaire en Europe; il comprend 19 installations nucléaires de base - dont une usine fabrication de combustible MOX à l'arrêt et en démantèlement- et emploie environ 6000 personnes dont 2100 agent du CEA. Le reste de l'effectif est constitué d'agents de l'Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire, de différentes filiales d'AREVA (AREVA NC, et AREVA TA), du personnel d'ITER et de celui des divers sous-traitants. En outre, le CEA reçoit environ 6500 visiteurs par an ainsi que 450 stagiaires universitaires et scolaires. Le centre de Cadarache a été créé par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) le 26 octobre 1959 et inauguré en 1963, principalement pour étudier une nouvelle filière de réacteur : les réacteurs à neutrons rapides (RNR). Le premier prototype de ce type de réacteur (Rapsodie) y a été construit. le suivant Phenix a été construit sur le site de Marcoule et exploité jusqu'en 2008.

Cadarache est situé sur un site de 1 625 hectares (dont 867 clôturés) au confluent du Verdon et de la Durance, sur la commune de Saint Paul les Durance dans les Bouches-du-Rhône, à une quarantaine de kilomètres au nord d'Aix-en-Provence, aux confins de trois autres départements (Alpes-de-Haute-Provence, Var et Vaucluse).

Les activités du centre du CEA/ Cadarache sont réparties autour de plusieurs plates-formes de recherche et développement sur l’énergie nucléaire (fission et fusion) mais aussi sur les énergies nouvelles (biomasse, hydrogène, solaire, etc.) et les études sur l'écophysiologie végétale et la microbiologie. Le budget du CEA Cadarache est de l'ordre de 400 millions d'euros annuels (hors masse salariale), majoritairement dépensés sur la région PACA.

INCIDENTS

Explosion en mars 1994, le 31 mars 1994, une violente explosion de sodium a eu lieu lors des opérations de démantèlement du réacteur nucléaire expérimental Rapsodie, elle a fait un mort et quatre blessés. Cet accident a été classé en niveau 2 sur l'échelle des incidents nucléaires (échelle INES). il n'y a pas eu contamination radiologique de l'environnement.

Incendie en novembre 2004

Un départ de feu s'est produit avant d'être maîtrisé sur des pièces radioactives dans le Centre de Cadarache[, ce feu est resté confiné à l'intérieur de l'installation, il n'y a eu aucune contamination de l'environnement.

Panne sur une balance en mars 2006

Le 6 novembre 2006 à l'Atelier de technologie du plutonium (ATPu), d'Areva NC, des employés d'Areva-NC ont par deux fois chargé un broyeur avec des rebuts de pastilles de combustible MOX (mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium). Une inspection de l'ASN, faite le 16 novembre, a conclu que la balance de contrôle du chargement du broyeur était cassée depuis mars 2006. La « masse critique » (+/- 16 kg de matière fissile) n’a pas été atteinte, mais bien au-delà des 8 kg autorisés, ce sont 13 kg de pastilles, équivalent à 3,9 kg de matière fissile, qui avaient été chargées dans le broyeur. À partir de 16 kg de matière fissile, dans certaines conditions de géométrie et en présence de modérateur, une réaction nucléaire aurait pu spontanément s'enclencher. L'incident a été rendu public par le CEA le 10 novembre 2006. Il n'a donné lieu à aucune contamination de l'environnement.

Ce sont la balance de pesage cassée, mais surtout des consignes « hors procédure » (l'opérateur utilisait une balance à côté du broyeur et non celle en dessous de celui-ci comme prévu) qui ont conduit à cet incident qui a été jugé par le CEA « sans conséquence pour l'environnement ou la santé » et ne nécessitant qu’un classement de niveau 1 sur l'échelle INES. Mais suite à « l'accumulation d'erreurs humaines » et aux « défaillances constatées dans les processus d'assurance de la qualité » démontrant des lacunes importantes dans la culture de sûreté de l'exploitant, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire française) a annoncé le mardi 9 janvier 2007 avoir classé l'incident au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires.

Incendie en octobre 2008

Un incendie s'est produit le 1er octobre 2008 sur une installation non nucléaire [10]

Sous évaluation d'une quantité de plutonium.

Le 6 octobre 2009, il est révélé que l'atelier de technologie du plutonium contient, en rétention, 22 kg de plutonium (le CEA estime que la quantité totale pourrait s’élever à près de 39 kg), et non 8 kg comme initialement prévu par le Commissariat à l'énergie atomique. L'Autorité de sûreté nucléaire a classé l'incident au niveau 2 le 15 octobre et a suspendu le démantèlement de cet atelier. Le parquet d'Aix-en-Provence a ouvert une enquête préliminaire sur l'incident. Cette matière résiduelle, constituée de poudres de très faible granulométrie et très souvent invisible à l'œil nu est la conséquence du fonctionnement industriel de l'installation entre 1966 et 2004. Il a dans cette période été produit 350 tonnes de combustible. Cette matière, déposé de façon diffuse dans les quelques 450 boites à gants de l'installation, a été rendu accessible (et donc mesurable) par les opérations de démantèlement en cours. la densité du plutonium est particulièrement élevée (19.8). Il est ici principalement présent sous forme d'oxyde de densité théorique 11.46. une masse de 20 kg de plutonium représente donc un volume d'environ 2 l, déposé de façon hétérogène dans 450 boites à gants, représentant une surface de dépôt potentiel de plus de 2 000 m².

Sous-évaluation d'une quantité d'uranium faiblement enrichi.

Suite à la sous-évaluation de quantité en rétention constatée aux ATPu, le CEA Cadarache a entrepris une démarche de mesure des quantités de matières en rétention dans les installations en cours d'assainissement. Lors de ces opérations il a été constaté l'existence d'une rétention de l'ordre de 10 kg d'uranium faiblement enrichi (1.65%) dans la cellule C1 (enceinte blindée) de l'installation STAR. La rétention attendue était estimée à environ 4 kg le risque de criticité existant à partir d'une masse de 184 kg. Cet incident a fait l'objet d'une déclaration à l'ASN le 22 octobre 2009 et fait l'objet d'une déclaration formelle à l'ASN le 25 octobre proposant le classement au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 7.

Risque sismique

Le site de Cadarache est situé sur la faille d'Aix-en-Provence - Durance, de direction NNE-SSW, la plus active de France, et à proximité d'une autre, celle de la Trévaresse, de direction E-W, qui a engendré le plus grave séisme jamais enregistré en France, le Séisme de 1909 en Provence.

Selon l'Autorité de sûreté nucléaire, 6 installations du Centre devront être arrêtées pour non conformité aux normes antisismiques actuellement en vigueur:

l'atelier de Technologie du Plutonium : 2002 (fermé en 2003)

la station de traitement des déchets et effluents : 2006

Le magasin central des matières fissiles : 2010

le parc d'entreposage des déchets : 2015

le laboratoire d'examen des combustibles actifs : 2015

l'entreposage Pégase : 2015

Selon le CEA - exploitant le site de Cadarache - certains bâtiments, conformes aux normes sismiques de l'époque, doivent être rénovés pour faire face à l'évolution des normes, mais le risque sismique est pleinement pris en compte dans la conception du projet ITER.

 

Voir également le site "Pays d'Azur" : http://pays-d-azur.hautetfort.com